jeudi 17 novembre 2011

L'errance


Me voici dans le royaume de l'errance, au-delà des peuples aveugles vautrés dans l'obstination du gain. Ici il n'y a qu'un désir; celui de se perdre, paradis de l'immodération et de l'éternel chaos. Je me voue au hasard, dieu de l'inconstance et de l'oubli avec lequel j'esquisse mon insolence.

C'est un voyage périlleux, en tout point, que j'entreprends jusqu'aux frontières de l'impensable. A la découverte de la pure indolence, les promesses d'une paresse rigoureuse mais impermanente. Voilà ma liberté, juste une soulagement final qui augure le meilleur et le pire de ce monde.

Tous avant moi ont rêvé d'orient et de ses déserts du sacré, de cet abandon dans la damnation du corps et dans le salut de l'âme. J'aime tout autant ces pays de l'interdit, vers les bannissements de la raison, l'endormissement des sens. J'irai bientôt sur ces terres de la conscience pour percer les mystères du lointain, pour devenir cette entité de la désincarnation.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire