lundi 25 juillet 2011

Exercice (6) d'écriture automatique etc...

Le bleu fuyard guette l'horizon nocturne pour embrasser la noirceur de nos viles pensées. Le murmure des orages transporté par des vents infâmes transperce le silence de la nuit. Ce vacarme discret nourrit les pleurs d'une conscience apeurée devant l'étendue de l'inconnu qui le submerge. C'est un paradis mutique situé entre les espaces de la réalité, tranchée par la lame obscure des fantasmes. Un remuement presque inutile pour le voyageur atteint de la fièvre des songes. Un éclair soudain et les froides voluptés s'évanouissent devant lui. Adieu à l'innocence des plaisirs car guidé par cet errant amical le corps s'éveille à des délices torturés. Avec ses sombres vérités il malmène les coeurs fragiles. Le voyageur fiévreux enflamme les langueurs mortes en se promenant sur les plages folles de la mémoire. Les tombes étincelantes brillent de leurs éclats angoissants quand approche le jour vindicatif. Surviennent ainsi d'étranges Furies qui prennent naissance au-delà des sphères célestes. Les yeux se voilent d'illusions infectes. Au loin, le sanglot des muses résonne comme pour étouffer le rire moqueurs des ignares. Alors les hommes sincères avancent dans le cercle pour ressentir le rythme de l'éternité. L'azur se déchire et le crépuscule dérobe les couleurs lumineuses d'un temps révolu. Les êtres de nature parfaite et morne frissonnent de mélancolie. Les fables dépérissent et disparaissent. Et sous le ciel des nuits hâves le voyageur fiévreux poursuit les âmes abimées pour la consolation.

Tu pourras toujours mépriser ces mots de désespoir, ils sont le reflet de ta perdition, de ton insolence amère, de l'époque où je valorisais tes charmes. J'ai anéanti ta léthargie inassouvie pour des sentiments incorruptibles. Et malgré ton absence tu demeures un dictame insensé.


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