mardi 26 juillet 2011

hommage

La lésine a envahi les corps décrépis et son odieuse puanteur pénètre les beautés devenues gerçures. Tu es face à moi, regardant l'océan d'un air plein d'énigmes, pourtant je peux déjà sentir le poison de nos désirs. Nous avons vécu une fragile clandestinité et plus rien désormais ne saurait rattraper l'intensité de notre chute.

Les remords imprègnent les souvenirs, une contamination ingrate qui afflige notre dignité. Il est trop tard pour se repentir et ta froideur devant cette triste étendue m'éloigne des passions éperdues. Et de plaintes sempiternelles ton sanctuaire s'inonde, remplaçant tes parfums que tu aimais tant.

Au large le jour s'éclipse mais tes yeux ont depuis longtemps négligé sa lueur pour refléter la noirceur du reproche. N'aie crainte, je me suis débarrassé des chimères qui nous assuraient un avenir promit à l'avortement.
Amour, sans cesse ce mot là à la bouche; étreins-tu ta douleur ? Connais-tu ta joie ? Réponds-y avant que ton Ennui ne te noie dans cet océan d'oubli qui nous fait face.


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